Caromb est situé dans le Comtat Venaissin, au milieu des vignes, des champs d’oliviers et de figuiers. Si Caromb blottit ses maisons dans le piémont du Ventoux, il se tourne également vers les Dentelles de Montmirail. En 1021, apparut le nom de Carumbum, sans doute en raison des carrières du Lauron toutes proches. On retrouve d’ailleurs la présence de pierres dans les armoiries de Caromb.
Le Cours de la République suit l’emplacement des anciens remparts de la cité. N’hésitez pas à entrer dans le vieux village en empruntant un des nombreux soustets et découvrez les fontaines, les lavoirs, le beffroi et la vue imprenable sur le Mont Ventoux. Prenez aussi le temps de lire les noms des rues de Caromb, toutes écrites en langue française et en langue provençale.
L’église paroissiale, anciennement Eglise notre Dame des Grâces, a été consacrée en 1613 à Saint Maurice, martyr du IIIème siècle, exécuté en 286 dans la plaine d’Augane (aujourd’hui en Suisse dans le Valais). Classée monument historique, cette église est parmi les plus grandes du département de Vaucluse, avec un clocher remarquable de forme octogonale. L’église étant construite sur un piton, elle n’est pas orientée est ouest mais plutôt nord sud. L’intérieur de l’église recèle quelques belles richesses : un très beau triptyque de Grabuset ainsi qu’un orgue datant de 1701. Régulièrement des concerts sont donnés en l’Eglise St Maurice. L’église St Maurice de Caromb abrite également une chapelle remarquable, de style gothique flamboyant, où repose Etienne de Vesc, Grand chambellan de Naples, en 1501, personnage influent et homme de confiance de Louis XI.
Il ne reste rien du château de Caromb, construit par Etienne de Vesc, si ce n’est les salles voûtées visibles dans l’Office de Tourisme, la belle fenêtre à meneaux de l’ancienne mairie et le passage d’entrée de la place du Château.
Proche de la place du Château, la Chapelle des Pénitents gris a été construite en 1882 sur une partie des ruines du Couvent des Ursulines.
En contrebas de l’église St Maurice, l’allée des Pins vous amènera à l’imposante Cave St Marc, ouverte 7 jours sur 7. Sur le parking de celle-ci, la presse d’un moulin à huile a été reconstituée.
Au nord de Caromb, en direction de Malaucène, après le camping et le petit pont qui enjambe le Lauron, une petite route monte en direction du lac du Paty. A l’origine c’était une réserve d’eau destinée à retenir les eaux du Lauron. Le barrage, en remblai uniquement, fut édifié par le Père Morand. Aujourd’hui le lac du Paty est un lieu privilégié pour les pêcheurs, les randonneurs et les adeptes, le dimanche en été, de la valse musette, à la guinguette du lac du Paty. L’endroit est si idyllique que depuis deux ans, et chaque année, dans le courant de la deuxième quinzaine de juillet, a lieu un festival international de tango.
Toujours en suivant la route en direction du Barroux et de Malaucène, sur la droite, une grosse bâtisse attire le regard, la Pré Fantasti (en langue provençale « l’esprit fantastique »). Ancienne résidence papale, de nombreux bruits et légendes courent sur le passé de cette demeure imposante. En contrebas de la maison, admirez les murs en pierre sèche et suivez le sentier botanique à la découverte de la végétation provençale. En contrebas, on peut encore trouver des traces des anciennes carrières de Caromb qui ont contribué à la construction de nombreux monuments de la région, par exemple les dalles du Palais des papes d’Avignon, l‘église de Caromb, etc.
De tout temps, Caromb, consciente de la richesse du sol de la plaine du Comtat, a gardé une vocation agricole basée sur la production de plants de vigne et la viticulture. Au début du XXème siècle, Caromb devint le premier producteur du monde des plants de vigne. Actuellement, seuls une petite quinzaine d’agriculteurs perpétuent cette activité.
De nombreux écrivains et artistes se sont arrêtés, ont vécu ou vivent à Caromb. Parmi les écrivains, André de Richaud, auteur de La Barrette Rouge dont l’action se déroule à La Pré Fantasti, Pierre Abert Jourdan, ami de Philippe Jaccottet, Albert Camus, René Char dont les aphorismes sont particulièrement célèbres, Jean Proal, auteur de « Bagarre », dont on tira un film avec le Mont Ventoux pour décor, Irénée Agard, le poète de Caromb, auteur de nombreux textes en langue provençale. Conquis par la beauté du paysage, la couleur du ciel, des pins et des oliviers, les artistes peintres ont souvent posé leur chevalet dans le village ou aux alentours. Les potiers de Caromb sont également connus non seulement dans la région mais sur un plan international. Ebénistes d’art, facteur d’instruments, ferronnier font aussi partie de la palette artistique de Caromb. Chaque année, le premier week-end de novembre, les artistes de Caromb, de tous bords, ouvrent les portes de leur atelier afin de montrer au public leurs œuvres et leurs techniques. Ce rendez-vous attire un large public non seulement de Caromb mais des villes et villages avoisinants.